Une femme, une citadine, une artiste s’exile dans un village du Lot. Ce ne sera pas un havre de paix ! Dans ce récit personnel et onirique qui nous emporte dans les réflexions de l’auteure, la rencontre de la « fille de la ville » avec la nature interroge son rapport au monde jusqu’au vertige. La force d’un imaginaire vagabond entraine la narratrice vers d’étranges chemins où s’imposent les figures de la Mère, de l’Enfant et de la Bête.
Escamandre, en Occitan : fille ou femme endiablée, effrontée ou déguenillée, vieille décharnée.
Roberte Lamy est née et a grandi à Paris. Conteuse et voyageuse, elle s’inscrit dans la tradition des passeurs d’histoires. Une « raconteuse » souvent sur les chemins de traverse.
Les mots de l’éditeur :
Un roman délicat et envoûtant, où la poésie affleure à chaque page. L’Escamandre est une invitation à explorer les méandres de l’âme, les blessures intimes et les élans lumineux qui la traversent.
Résumé : Avec un style épuré et empreint d’émotion, Roberte Lamy dessine les portraits intimes de personnages qui se cognent au réel, rêvent, s’élèvent. L’Escamandre est un chemin intérieur, un parcours d’amour et de lumière.
Roberte Lamy signe ici un roman vibrant, à la fois pudique et universel, qui parle au cœur et à l’âme.
Les critiques des lecteurs :
Touraine
Artiste peintre
Stratégie éditoriale
Paris

Le thème du rite et du danger traverse le récit, où la femme se place simultanément dans la position de proie et de prédateur. Cette ambivalence rappelle celle de la sorcière, à la fois redoutable et vulnérable. La distinction entre « mangeuse d’hommes » et « homme » (en minuscule) laisse planer l’ambiguïté : la violence appartient-elle à la bête ou à la femme ? Cette dualité se prolonge : « La bête s’endort, la femme veille », donnant l’impression d’une seule et même force. L’univers du récit est traversé par la peur et la suspicion : les femelles sont pourchassées, les garçons sont dangereux, et la peur de l’homme, rappelée avec un petit « h », reste constante.
La narration est ponctuée de leitmotivs – « Tu mens », « C’était il y a longtemps » – qui instaure une remise en question constante de la mémoire, accentuant la notion de danger. Une rengaine qui demeure en tête longtemps après la lecture, comme une petite musique obsédante où on se surprend à se demander si ce sont nos propres pensées, ou un lointain souvenir, preuve que c’est un roman qui marque.
La quête d’identité se manifeste notamment lorsque la narratrice passe de femme regardée à femme oubliée, oscillant entre l’enfant, la bête et la mère. Ces identités s’entrelacent comme autant de strates d’une même expérience féminine. La question que je me suis alors posée : mais qui est la bête ? Représente-t-elle la femme sexuée, ou bien l’animalité de l’homme qui observe la femme entre l’enfance et la maternité ? Cette ambiguïté souligne la complexité de l’identité féminine face aux regards et aux attentes extérieurs, ou du moins c’est ce que j’ai pensé.
Le thème de la maternité vient compléter cette réflexion. La figure de la mère est double : la bonne mère, source de chaleur et de protection – « son chez-soi comme le ventre de la mère qui était chaud » – « La mère, l’enfant, la femme et la bête sont mêlées. Un entrelat de branches et de chair, de réminiscence et de sang »
Qui a naturellement son pendant : la mauvaise mère. En cela, j’ai tout de suite pensé à Winnicott et à l’expertise en psychanalyse de l’autrice, qui se ressent en toile de fond. La mauvaise mère serait prédatrice, dévoreuse et exigeante – « Je t’ai nourrie pour te manger ».
La mère qui chasse les proies dans les forêts … ou est-ce qu’elle chasse les hommes ?
« C’est dans la nature des femmes d’être aussi bonnes que féroces »
La narratrice, en quête d’« un ailleurs souverain », semble chercher à se réapproprier cette souveraineté maternelle, à construire une identité affranchie des contraintes du lien émotionnel qu’elle a abandonné, ou peut-être est-ce uniquement le lien de l’asservissement dû au regard masculin.
Ainsi, l’œuvre se déploie à la croisée du fantastique, de l’animalité et de la mémoire, où la femme, en métamorphose, devient à la fois bête, enfant et mère. L’écriture sensorielle et organique, offre au lecteur une plongée intense dans le monde intérieur de sa narratrice. Quelle claque ! »
Brigitte valles Dordal
Hôtesse de l’air à la retraite.
Bretagne.
» Je me délecte de tes mots et des pensées de la femme de ce livre. Magnifiquement écrit »
Cathy Loiseau
Lot
Tournon-sur-Rhône
Retraitée
Lot
« J’ai profité d’un moment de solitude pour me lancer avec plaisir dans la découverte de « L’Escamandre », livre lu d’un trait. Le mélange de vécu et de fiction, le surprenant dénouement, m’ont ramené à votre talent de conteuse, capable de créer surprise et émotion. J’ai aimé les passages qui basculent de la prose à la belle poésie. Les lieux décrits, la relation mère/fille, m’ont renvoyée à une époque de ma vie à Paris, période d’introspection. Parce que je sais l’importance du travail et l’énergie déployée, je suis admirative, et vous félicite pour ce premier roman et vous encourage à continuer. »
Infirmière à la retraite
Lot
Namaste cottage Issigeac
Dordogne